Crash du Rafale
La semaine dernière la maman d'Emmanuel Moriuser dit "Bouba", le pilote du Rafale qui s'est tué dans le crash de son avion en décembre 2007, a téléphoné à Evelyne. Elles ont bavardé près de deux heures. Les mères ont tant de sentiments à partager.
Je ne vous rapporterai pas l'entretien, tout d'abord parce je n'y ai pas participé et ensuite parce que certains éléments de la conversation ne sont pas à divulguer.
Pas encore.
Ce que je puis dire en revanche, c'est qu'il apparaît que, décidément, le discours officiel ne se renouvelle pas quant aux responsabilités qu'on impute aux pilotes. Il faut avoir les épaules sacrement solides pour envisager une carrière de pilote dans l'Armée de l'Air, car tout repose sur elles, les erreurs de commandement comme les pannes de machine, les décisions irréfléchies comme le manque de moyen, les révisions hâtives comme les réparations de fortune. La formule passe-partout est bien connue, même si l'on nous dit qu'elle ne s'adresse pas uniquement à l'équipage, on exclut systématiquement toute autre considération.
Surtout en ce moment où les Emirats négocient l'achat de Rafales. Avec des exigences de modifications pour lesquelles je ne leur pas donne tort.